Avec des températures qui dépassent les 30 degrés, j’ai bien envie moi aussi de vacances. Malheureusement, mes vacances sont déjà terminées, je plonge donc dans les données plutôt que dans l’eau. Mais des données qui ont un rapport avec les vacances : l’offre de retail dans les lieux de villégiature belges. Et il s’avère que c’est un véritable casse-tête.
La première conclusion est évidente :
« Les lieux de vacances proposent une offre de retail plus importante que la moyenne en Belgique. »
Les régions touristiques les plus importantes en Belgique sont les Ardennes et la Côte. Pour les deux régions, nous avons opéré une sélection de 9 communes à l’intérieur de chacune de ces régions. En moyenne, les endroits sélectionnés dans les Ardennes disposent de 4,8 m² d’offre de retail par habitant et les stations balnéaires 4,1 m². Bien plus donc que la moyenne belge de 2,5 m² d’offre de retail par habitant.
Néanmoins, les lieux de villégiature ne figurent que discrètement dans le Top 10 si l’on considère l’offre de retail par habitant. Cela semble logique : plus il y a de touristes, plus il y a d’acheteurs en plus des habitants de l’endroit. Cette demande supplémentaire se traduit par plus de mètres carrés commerciaux par habitant, de sorte que les lieux de villégiatures devrait arriver en tête du classement.
Mais non, l’honneur de la plus grande offre de retail (m²) par habitant revient à :
Des villes relativement petites avec un grand centre commercial destiné aux résidents d’une grande ville voisine.
C’est à Drogenbos, dans le Brabant, que l’offre par habitant [1] est la plus importante, avec plus de 10 mètres carrés de SVC par habitant (le chiffre national est de 2,5 m²). Ceci est principalement dû au Shopping Cascade, qui s’adresse essentiellement aux consommateurs bruxellois.
[1] Seuls les lieux de 1 000 habitants ou plus (580 municipalités au total) ont été considérés ici.
Présence importante d’établissements horeca
Bien que les lieux touristiques présentent une offre de retail relativement élevée, il existe trop de situations particulières dans les communes belges pour que ces lieux soient classés en tête dans le classement de l’offre de retail.
Les vacances signifient, bien sûr aussi, bien manger et prendre un verre sur une terrasse. Il est donc logique qu’une autre caractéristique des lieux touristiques est un secteur horeca surreprésenté. En Belgique, on compte en moyenne 0,3 m² d’horeca par habitant.
Le top 10 ne reprenant que des établissements horeca montre désormais une surreprésentation des stations balnéaires et d’endroits dans les Ardennes.
Table 1 : horeca
Les lieux situés dans des régions touristiques ont donc certainement plus d’offres de retail que tout autre lieu lambda. Seuls les lieux dont l’offre est destinée aux grandes communes voisines ont une offre supérieure à celle des lieux de villégiature. La structure particulière des lieux de villégiature n’apparaît donc réellement que si l’on considère uniquement l’horeca. Les villes touristiques semblent alors effectivement disposer d’une offre commerciale particulière.
Répartition des branches dans les deux régions touristiques
Je veux comparer la ramification des lieux de vacances avec celle des villes de taille similaire. À cette fin, j’ai effectué une sélection basée sur ma propre estimation des 9 lieux de vacances les plus importants de la côte d’une part et des 9 lieux de vacances des Ardennes d’autre part. Le plus grand lieu parmi les 18 sélectionnés est Ostende qui compte plus de 70.000 habitants. L’offre dans ces lieux a donc été comparée aux autres lieux de Belgique comptant jusqu’à 100.000 habitants.
Cela donne l’image suivante:
La première chose frappante est que le taux d’inoccupation dans les lieux touristiques est assez élevé. L’effet positif de nombreux acheteurs venant de l’extérieur du périmètre de la commune ne semble donc pas suffisant pour remplir tous les locaux commerciaux. En outre, les stations balnéaires en particulier ont une surreprésentation relative de l’offre de mode. Aussi l’horeca est relativement bien représenté dans ces stations balnéaires. En revanche, l’offre de magasins de meubles et de bricolage d’une part et de transports et de carburants d’autre part est limitée.