Augmentation substantielle de l’inoccupation dans le paysage belge du retail

L’an dernier, Locatus étudiait pour la 17ième année d’affilée l’ensemble des points de vente belges et en cartographiait les changements. Cela nous permet de suivre l’évolution du commerce de détail en Belgique.

Y compris l’une des évolutions les plus visibles, à savoir la forte augmentation du taux d’inoccupation. Lors de notre première étude en 2008, seuls 5,1 % des biens immobiliers en Belgique étaient inoccupés. Cela signifie que sur 20 commerces de détail, un seul d’entre eux était vacant.

Depuis 2008, le taux d’inoccupation n’a cessé d’augmenter pour atteindre son apogée le 1er janvier 2021. Le taux d’inoccupation était alors de 11,8 %. Après 2021, le taux d’inoccupation a de nouveau diminué progressivement. Toutefois, ce déclin a pris fin l’année dernière et les taux d’inoccupation sont repartis à la hausse. Début 2025, 11,2 % des commerces sont inoccupés, soit 21 546 biens immobiliers.

Faillites et fermetures de banques

L’une des principales raisons de l’augmentation du taux d’inoccupation est le nombre élevé de faillites en 2024. L’année dernière, Bristol, Carpet Right, Esprit et Scotch & Soda, entre autres, ont déposé le bilan.

Une autre raison majeure planait depuis longtemps sur le marché belge de la vente au détail. La Belgique compte encore un très grand nombre d’agences bancaires malgré la numérisation des services bancaires. Aujourd’hui, alors que les clients effectuent de plus en plus leurs opérations bancaires en ligne, un grand nombre d’agences bancaires ferment leurs portes. L’année dernière, ING a fermé plus de 100 agences et la fusion d’AXA et de Crelan a également entraîné la fermeture de près de 100 agences. Au total, 300 biens ont disparu l’année dernière.

Différences entre les centres

Un aspect qui ressort toujours des chiffres de l’inoccupation est la grande disparité entre les centres belges.  Les centres des villes de moyenne envergure ont en général les taux d’inoccupation les plus élevés. Là, 17,5 % des locaux sont vacants, avec des pics à Charleroi (36,2 %) et Péruwelz (32,8 %). Dans le centre de ces localités, un immeuble commercial sur trois est vacant.

Des chiffres considérables, surtout si on les compare à l’autre extrémité du spectre, les centres commerciaux, où le taux d’inoccupation est de 6,7 %. Au Ringshopping de Courtrai, par exemple, seuls 2 % des locaux sont vacants.

Les centres-villes belges sont confrontés à un défi majeur s’ils veulent trouver une solution de remplacement pour le grand nombre d’immeubles vacants dans les années à venir. Compte tenu de l’évolution des 17 dernières années, on ne peut certainement pas s’attendre à ce qu’ils remplissent à nouveau tous les locaux avec des commerces, d’autres solutions étant nécessaires pour ce faire.

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Gertjan Slob

Gertjan Slob is the Director of Research at Locatus. He is responsible for the entire data course. During his work, he is constantly analysing data, and frequently flags interesting trends and developments.

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